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Le Blog de DTN
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21 avril 2008

La percée Chinoise en Afrique: ce n'est que le début.

Au delà des échanges commerciaux, l'Afrique est une cible privilégiée par les investissements chinois. En 2004, les investissements chinois en Afrique s'élevaient à 925 millions de dollars cumulés depuis 1979 ; pour la seule année 2005, leur montant est de 175 millions de dollars.

La Chine a connu en 2006 un taux de croissance de 10.6%. Le commerce sino-africain a atteint un niveau record de 37 Milliards de Dollars en 2005, faisant de la Chine le deuxième partenaire commercial de l’Afrique. C’est dans ce contexte economique inédit que s’est tenu le Forum Sino-Africain de Novembre 2006.

Voici une émission de Radio 86, la radio d'info sur la Chine, datant de 2006 à laquelle ont participé Philippe Hugon de l'IRIS et Adama Gueye, deux spécialistes de la question.

GayePour Adama Gaye, le Forum Sino-Africain de 2004 a permi de mettre en place un dialogue plus sérieux entre la Chine et l’Afrique qu’entre la Chine et les puissances occidentales.

Pour Philippe Hugon, derrière le discours du « gagnant-gagnant » il y a de la « realpolitik ». « La Chine a un intérêt par rapport à son pétrole, puisque presque 30% de son pétrole en provient, mais aussi diplomatiques, pour jouer avec des appuis au sein des nations unies notamment par rapport à Taiwan et au Japon.

Lors de ce Forum, la Chine n’a pas hésité à inviter les cinq pays qui entretiennent encore des relations avec Taiwan, espérant, selon Philippe Hugon, « qu’ils changent leur position un jour ».

Chaque année il y a des visites au plus haut niveau sur le continent Africain, mais pour Adama Gaye, c’est le fait que la « Chine vienne les mains pleines » qui fait la différence avec les pays européens. La Chine, rappelle t-il a des réserves de plus de mille milliards de dollars, et peut investir en Afrique sur le long terme.

DragonPour l’auteur de Le dragon et l’autruche, interviewé sur Radio 86 le 4 Novembre 2006 : « L’Afrique doit définir son agenda dans sa relation avec la Chine, et c’est jusqu’à maintenant ce qui a fait défaut dans la relation sino-africaine ». On a pour l’instant une Chine avec une stratégie pleinement définie, mais l’ouverture de l’Afrique aux entrepreneurs Chinois « a aussi permis l’arrivée de capitalistes Chinois qui n’ont pas d’états d’âme », selon A. Gaye.

Pour P. Hugon, cette ambition Chinoise offre aux dirigeants Africains une marge de manœuvre beaucoup plus grande face aux Européens et aux Américains, leur permet « de modifier les termes de certains contrats », mais leur permet aussi de contourner les règles internationales.

A. Gaye rappelle que c’est « la nature de toute grande puissance, d’agir selon ses intérêts ». Et de rappeler que « les valeurs universelles que le monde occidental professe, il ne les a pas toujours respectées ».

Le Dragon et l'autruche est un livre d'opinion principalement. Adama Gaye est également chairman de Newforce Africa, un think tank et cabinet de conseil aux entreprises. Leur site web est pourri, mais peut être consulté en cliquant ICI.

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