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Le Blog de DTN
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Le Blog de DTN
15 février 2011

Ah, Maputo...

Hier soir j'ai rencontré l'ami d'un ami brésilien que j'avais rencontré à Vienne, on a sympathisé autour de beaucoup de bières, devant un magnifique coucher de soleil sur la baie de Maputo. Diogo, il s'appelle, a ensuite pris une photo de nous et l'a envoyé sur le facebook de notre ami commun. C'est la technologie. Mon pote brésilien travaille pour une énorme multinationale brésilienne de l'acier et du charbon, il est expat, à la mode de nos expats traditionnels à nous, également très bien payé. Le brésil, grande puissance en ascension, fait la même chose que la france (exploiter les richesses du pays sans dire -au peuple- combien ils les achètent -aux dirigeants-), mais avec le sourire et l'accent carioca, ca passe toujours mieux. 

Je vais souvent au restaurant Kalus, que mon colloc m'a indiqué. Dans ce restau en plein air à chaises en plastique, on va au comptoir choisir sa salade et sa pièce de viande, qui sont ensuite rôties au milieu des tables puis servies bien chaudes. On s'en sort pour 6 euros, ce qui fait bien plaisir. Le problème, c'est que c'est un des seuls endroits pas chers à Maputo centre.

Maputo quartier Polana, c'est un peu le 16ème arrondissement au milieu d'un pays qui meurt de faim et vit à même la terre. La ou Ouagadougou a trois hotels de standard 3 étoiles ou plus, Maputo construit son Radisson qui sera le 5ème 4 étoiles. Tout le monde ne participe pas à faire du Mozambique l'un des 5 pays les plus pauvres du monde: on voit des mercedes énormes dans toutes les rues, des 4x4 de la taille d'un tank, comme celui de mon colloc suédois, un monstre. Paraît-il que Maputo c'était mieux avant, c'est à dire avant l'indépendance, quand il y avait encore 300 000 portugais qui habitaient les grosses maisons et les immeubles HLM. Et puis la guerre, devenue civile une fois la guerre d'indépendance terminée, est passée par là et a bien ammoché le béton. Pour avoir été à Ouagadougou, je ne dirais pas que la ville est sale, mais c'est sur, en fain de weekend, on dirait Marseille après une semaine de grève des éboueurs. Le centre-ville est globalement ultra chèr, disons les mêmes prix qu'en france hors-paris.

Heureusement, il existe, outre les grands hotels (1000$ la nuit), des havres de luxe et de propreté. Le quartier nord, en bord de mer, était l'un des plus pauvres de la ville. Mais comme me l'expliquait avec humour mon pote Boris en me conduisant à travers les villas qui ont remplacé ce quartier "ils avaient une trop belle vue sur la mer, ca ne pouvait plus durer". On a maintenant des ambassades, des villas de très mauvais gout aux allures de casernes tant elles sont barricadées, des piscines, des ambassades, des gardes armés de kalashnikov. On a également une école française, une portugaise et une américaine, celle ou travaille mon colloc francais, celle là coûte 15 000$ l'année. Oui, c'est le prix d'une année à HEC.

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