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Le Blog de DTN
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Le Blog de DTN
13 mars 2011

Suazilândia

Aujourd'hui je dois sortir du Mozambique, comme tous les mois. C'est Angela, ma chef au bureau, qui m'ammène dans sa voiture de fonction, comme le mois dernier. Comme la dernière fois on s'est pris 65€ d'ammende pour une égratignure sur le rétroviseur gauche, par un policier écervelé, en Afrique du Sud, nous avons décidé d'aller plutôt au Swaziland. Ce royaume dirigé par un roi ultra polygame (12 femmes, il épouse la nouvelle miss Swaziland presque chaque année) et animiste chrétien fou totalitaire et violent. On verra Mwatsi_IIIbien ce que ca va donner, mais en général les frontières ne donnent pas une très bonne indication du pays. Le Swaziland est si petit qu'on peut le traverser en quelques heures, mais je n'ai pas très envie de verser leurs salaires aux policiers.
Ma chef arrive au rendez-vous une heure en retard, ce qui n'est pas, contrairement à ses compatriotes, son habitude. En fait la nounou de ses enfants n'étant jamais venue, elle a cherché à les confier à quelqu'un, mais n'y est pas parvenue.

J'embarque alors avec ses trois petits, très calmes tout au long du parcours. Le paysage sur la route de Namaacha, à la frontière avec le Swaziland, est magnifique. Très vert, très valloné, une image de grands espaces comme on s'imagine l'Afrique. On a vraiment envie de s'arrêter marcher dans les montagnes aparamment vierges, de se baigner dans les rivières qui coulent à leurs pieds. On s'attend presque à voir surgir des Lions d'un bosquet. Ce serait surprenant, vu qu'ils sont en passe d'être tous massacrés par des chasseurs américains qui prennent le terme Safari un peu trop au sérieux.

Il y a parait-il des cascades magnifiques à Namaacha, mais ce sera pour une autre fois. La petite ville frontalière n'a pas bougé depuis l'époque coloniale et la guerre civile. Quelques toits se sont éffondrés, mais l'école porte encore les peintures des anciens slogans du FRELIMO, le parti unique de l'époque communiste devenu parti monopolistique après la consécration de l'économie de marché et du multipartisme. Sur le portail d'entrée du Lycée de Namaacha on peut lire "Viva a revolução socialista". Quand on sait le panier de crabes capitalistes qu'est devenu le pays, ces vieux slogans d'un autre âge font ricaner.

J'aurais donc passé 3 minutes au bord du Royaume du Roi Swazi, pour la visite, ce sera pour une autre fois.

La vraie aventure de ce voyage,  c'est de voir la route au Mozambique. Le jour, on voit quelques camions de fret, quelques personnes qui marchent, sans doute des dizaines de kilomètres, au bord de la route, et a chaque petit hameau, des vendeuses qui vendent toutes la même chose: noix de cajou écossées, Coca-cola, biscuits, chips, charbon de bois, chewing-gum, recherches de téléphone portable, oignons, bières, cigarettes, tomates, bananes... On voit également des jeunes au milieu de la cambrousse, assis à côté d'un seau, dont ils sortent, au passage des voitures, une langouste grise qu'ils brandissent aux conducteurs. S'ils sont là, c'est bien que certaines personnes doivent s'arrêter leur en acheter de temps en temps.

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