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Le Blog de DTN
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Le Blog de DTN
16 juin 2008

Anciens contre modernes.

La flambée des prix du pétrole est largement débattue.  Le prix du baril de brut a quadruplé ces quatre dernières années. Beaucoup d'observateurs s'effraient de l'épuisement des ressources fossiles. Pour ma part, je considère que l'épuisement des ces ressources est un fait dont il faut se réjouir. La consommation de ces produits entraîne une pollution qui a pour conséquence des dérèglements climatiques catastrophiques pour la vie sur terre, pour la morphologie de la planète telle que nous l’avons toujours connue, et, à la longue, pour la vie humaine en plein air. Ceroncador10 point de vue est à mon sens opposé à celui d’écologistes que j’appelle « de la vieille école », comme Yann Arthus-Bertrand, lesquels considèrent -en grossissant le trait- que l’épuisement des ressources est en soi la catastrophe, puisqu’il faudrait en laisser pour les générations futures.

Je ne comprends pas ce type de raisonnement, qui revient presque à être nostalgique d’une période d’abondance et de quasi-gratuité du pétrole, que l’on préférerait voir durer toujours. Le pétrole est partout synonyme d’exploitation, de spoliation, de guerre, de corruption et de pollution. Plus vite on l’aura épuisé, mieux ce sera, à mon sens. Bien entendu je pense aussi que l’épuisement des ressources mondiales en pétrole est encore un horizon très lointain. Avec la flambée des prix, l’incitation à la prospection et à l’investissement s’accroît.

oildisaterAinsi, les compagnies pétrolières vont toujours plus loin pour chercher du pétrole, et investissent toujours plus dans le secteur. Les ingénieurs rivalisent d’imagination pour développer des procédés permettant d’aller chercher le pétrole à des profondeurs impensables il y a dix ans. Par ailleurs, le coût élevé du pétrole incite les industries et les consommateurs à économiser celui-ci. Il risque d’y avoir du pétrole, ou au moins des produits pétroliers en circulation pendant encore très longtemps.

L’inflation des prix du pétrole pourrait avoir un effet paradoxal : d’une part on va continuer à l’exploiter jusqu’ à la dernière goutte, littéralement, car c’est devenu extrêmement rentable, et d’autre part, l’économie va explorer de nouvelles voies, moins dépensières en énergie et donc moins polluantes. Ere du pétrole roi et ère de l’après pétrole ne vont pas se succéder au lendemain du grand soir du peak oil, mais vont se côtoyer pendant peut-être, plusieurs décennies.

Bien sur, je n’ignore pas la catastrophe que la consommation de la totalité du pétrole sur terre serait pour le climat, et je n’ignore pas non plus le fait que la première énergie alternative au pétrole est le charbon fossile voire le charbon de bois, des matériaux dont la consommation et la confection sont extrêmement polluantes.

Il n’en demeure pas moins que la période qui s’ouvre va voir s’affronter les anciens : les jusqu’au-boutistes du pétrole, du charbon et les modernes : les promoteurs des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Dans ce match qui n’en est pas un, une victoire des premiers signifierait la destruction de l’équilibre climatique planétaire, la montée des eaux, potentiellement de plusieurs mètres, l’assèchement et la désertification, les exodes climatiques massifs. La victoire des seconds, signifierait la réconciliation progressive de la terre avec son actuelle espèce dominante, une fois les plaies du réchauffement climatique pansées.

price_of_oil

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