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Le Blog de DTN
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Le Blog de DTN
15 janvier 2011

Bizutage

Je me réveille à Maputo au terminal des bus. Maputo est une grande ville, au style soviéto-tropical, faite de béton et de verdure, avec ses fenêtres grillagées comme en amérique latine. Merde, ils roulent à gauche, je vais devoir y penser à chaque fois en traversant la rue.
Je m'essaie un peu au portuguais avec Alma, une fille de 26 ans qui fait le ménage chez Eric, mon colloc, pour payer ses études. Elle veut entrer à la Universidade Eduardo Mondlane, la seule fac du pays, pour étudier la psychologie. Elle a même un examen d'entrée cet aprèm qu'elle révisera après avoir nettoyé l'appart qui est déjà propre.
Boa sorte :)

J'ai rencontré Eric mon colloc hier soir quand il est rentré du taf vers 20h, il est très sympa. Ce n'est pas le françafricain trypique au niveau de la mentalité, il a vécu longtemps en Tanzanie, mais d'après lui, il ne connait presque pas Maputo ou il est depuis aout, car il travaille trop.
On a bu un coup à la maison et discuté, puis on est sortis.


 Il m'a mis en garde qu'on allait dans un quartier 'chaud' de Maputo, dont il avait entendu la réputation et ou ses collègues du lycée américain sortaient ce soir la. En effet c'était une rue très animée, avec des bars, boîtes et restaurants mais surtout des prostituées, en masse, et sans aucun complexe, assez hallucinant. Toute la journée tu vois une ville développée, et puis la nuit tu comprends que c'est un des dix pays les plus pauvres, avec toutes ces filles qu'ils ont du ramener de leur campagne et qui se prostituent pour une poignée d'euros. On a mangé et bu des coups dans un bar avec les collègues d'Etienne, ambience expat en afrique, assez surréaliste.

Les filles profs du lycée nous ont ensuite làchés quand on est allés dans cette boite: je comprends pourquoi un véritable supermarché à putes :p Mais bon bizarrement c'était dans une ambiance assez relax, si on est pas choqués par les blancs moches qui se tripotent mutuellement avec des jeunettes illétrées. Rien de nouveau sous le soleil. Comme je disais à Mathias pour déconner, si c'est 15$ l'heure de cours de portuguais, et 5$ la passe, je devrais apprendre le portuguais avec des putes :p
Eric, qui apparamment n'était pas encore trop sorti à Maputo, et moi, avons bien halluciné. Surréaliste comme ambiance, avec des stip teaseuses qui dansent puis quand elles s'arrêtent, tout le monde va sur la pistre de danse, puis elles reviennent et tout le monde (prostituées, filles normales, noirs, blancs, macs-videurs) les regarde de nouveau. Ce petit ballet doit durer toute la nuit. Naturellement, en tant que blanc, des dizaines de filles viennent t'aborder.


Voila donc c'était ma première soirée à Maputo! Direct dans le vif du sujet! C'est bizarre, mais le seuil ou je suis choqué par ce que je vois a été énormément repoussé au fil des années. Heureusement on m'a dit que c'était vraiment le pigalle de Maputo, parce que si tous les bars sont comme ça, ca ferait chier.

Aujourd'hui il pleut, j'ai maté un film, mais apparamment la pluie s'est arrétée, je vais peut etre bouger. Il faut que je trouve des magasins ou les prix sont abordables.

La ville est vraiment très belle, j'adore le béton décrépit et le macadam craqué par les racines, avec l'océan indien et l'île d'Inhaca en toile de fond.

J'aime pas prendre des photos, mais je ferais un effort.

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